Love Me Tender, nouvel opus de la Fondation 30 millions d'amis.

• Vous collaborez avec la fondation 30 millions d'Amis depuis longtemps. Comment le discours et la collaboration évoluent-ils ?

Au tout début, avec « une vie de chien » nous étions sur la seule thématique de l’abandon avec un discours très émotionnel.

Puis nous avons souhaité, avec la Fondation, porter le sujet de l’abandon sur la place publique avec « we are the champions » en révélant que la France était tristement championne dans ce domaine.

Les retombées et les actions de la Fondation ont permis de sensibiliser davantage l’opinion et nos gouvernants se sont emparés du sujet au point de faire bouger la loi.

Nous avons continué dans cette voie avec le film « les innocents » pour alerter sur le fait que de nombreux animaux abandonnés finissaient euthanasiés, alors que la peine de mort a disparu depuis longtemps en France.

Dernièrement le discours a évolué pour refléter plus globalement toutes les actions que mène la Fondation en faveur de la cause animale. Nous avons évoqué l’abandon au sein d’un film « le cri » qui dénonce toutes les formes de maltraitances : élevage intensif, cirque, corrida, experimentation animale, chasse à courre, etc.

Enfin, tout récemment, nous avons souhaité avec la Fondation passer d’un discours de dénonciation à un discours plus positif sur les solutions. Chaque année 30 Millions d’amis sauvent des milliers d’animaux grâce à de nombreux bénévoles et des actions en justice.
Ce sont autant de chiens, de chats, de chevaux et bien d’autres animaux encore qui retrouvent une seconde vie auprès de personnes qui vont les aider à se rétablir et surtout les aimer.

C’est tout le propos de ce nouvel opus qui intervient dans un contexte où le public a aussi besoin de messages positifs vu le climat général très anxiogène.

Mais qui dit positif ne veut pas dire mièvre. D’où cette idée de révélation à la fin qui joue avec la phrase consacrée sur la maltraitance dans les films de cinéma. L’impact ce n’est pas forcément les images, c’est surtout les idées.

En résumé le challenge est toujours d’être capable d’intéresser la plus large audience à la cause animale en renouvelant le discours tant sur le plan stratégique que créatif. Tout en étant fidèle aux valeurs et aux actions de la Fondation. 

• Parlons musique maintenant car elle prend une place toute particulière dans ce film. Comment s'est fait le choix musical et comment le négocie t-on ?

Pour ce film il fallait une musique iconique de l’amour. Et le titre Love me Tender s’est très vite imposé car il collait parfaitement aux images. Nous avons la chance que les ayants droits d’Elvis aient été sensibles à la cause. Pour autant nous souhaitions une interprétation plus dans l’air du temps, afin de toucher également une nouvelle génération de donateurs et de bénévoles. Les responsables de la production son (Capitaine Plouf) nous ont fait plusieurs propositions et Pomme s’est rapidement imposée, autant pour son timbre de voix si doux et sensible que pour sa personnalité engagée. Elle a enregistré le titre quasi a capella et c’est ce qui donne la beauté au morceau et la fragilité au film. 

• Quelles sont les prochaines étapes ?

La campagne va être déployée dans plusieurs formats et par différents canaux notamment digitaux. L’enjeu est de toucher un maximum de publics, autant donateurs que leaders d’opinion et d’obtenir bien sûr des retombées médiatiques. Lutter en faveur de la cause animale est un travail de tous les jours et de longue haleine qui exige de mobiliser l’opinion pour que les consciences et les pratiques évoluent. 

Altmann+Partners

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Paris, France

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