Entretien avec Carla Candotto, consultante sur le projet et Timothée Bouquet, Directeur de création de l'agence ici Barbès.
- Après la pollution des océans, Surfrider s'attaque à la montée des océans. Pourquoi ce changement et quel était le brief derrière ?
Le combat de Surfrider Foundation s’étend sur de nombreux fronts : la protection et préservation de nos océans, rivières et cours d’eau, mais également la sauvegarde du littoral français. Il ne s’agissait pas d’un changement d’angle de la part de l’association, cependant c’était une première pour eux d’élargir la cible au grand public avec ce film.
L’érosion des littoraux, la surexploitation des régions côtières et la pollution de manière générale contribuent à la montée des eaux. Tous les combats de Surfrider sont en réalité interconnectés. Il était donc nécessaire pour l’association d’alerter sur ce phénomène alarmant et inévitable.
Le brief était simple : sensibiliser et informer les millions de Français qui vivent ou séjournent sur le littoral français et dont le quotidien va être bouleversé dans les années à venir. L’objectif était également de promouvoir les bonnes pratiques et de se préparer au mieux pour tenter de limiter les dégâts.
- Comment avez-vous trouvé le concept créatif et comment lui avez-vous donné vie ?
Tout a commencé autour d’une carte de France, celle qui simule les prévisions de montée des eaux dans 10, 20, 30 ans. En voyant toutes ces villes côtières menacées, on s’est rendu compte qu’elles avaient toutes un point commun : leurs noms. C’est assez rare de trouver une idée si évidente, elle attendait sagement, sous nos yeux. Nous étions presque étonnés que personne n’y ait pensé avant nous.
Nous avons donc décidé de détourner un symbole typique du paysage français : les panneaux d’agglomération. Toutes ces villes et communes Françaises qui tirent leurs noms d’une proximité avec un point d’eau et qui font face à une même menace : la montée de eaux.
- Une anecdote de campagne à partager ?
C’est la première campagne de l’agence pour laquelle nous utilisons l’I.A pour la production. Nous avons pu recréer des cartes postales avec des paysages d’une soixantaine de villes françaises submergées par les flots. Cela nous a permis d’amener la campagne plus loin visuellement et créativement avec les moyens d’un acteur associatif.
- Quelles sont les prochaines étapes ?
Les côtes françaises ne sont pas les seules menacées par la montée des eaux, l’objectif est donc d’élargir la campagne à l’échelle européenne.